Draculé Mondain

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2006 / q.o.d

Le Marquis de Kadavre vit reclus dans l'Ouest de la France. Veuf depuis maintenant cinq ans, il s'adonne à sa passion pour la peinture des natures mortes et la littérature. Il se prend pour un poète maudit et boit de l'absinthe pour oublier qu'il aurait pu être heureux. A vrai dire, le Marquis de Kadavre est un sinistre personnage qui se complaît dans l'ennui et l'oisiveté.

Premier et dernier album, cet opus macabre alterne entre proto-jazz funéraire, musiquette légère et électronica superficielle. L'album " Draculé mondain ", c'est une nuit tombant sur de la soie mauve, un goût pour l'élégance désuète des aristocrates de la fin du siècle, la blancheur laiteuse du corps d'une femme de petite vertu, la lueur d'une bougie sur un vieux fauteuil poisseux, la langueur d'un dimanche matin avant les agapes ou la saveur manquée d'une bouteille de champagne tiède.

 

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Revues de presse
TRANZISTOR

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Marquis de Kadavre - Draculé Mondain

Vous adorez les films de vampires du début de siècle ? Vous frissonnez de plaisir à voir se redresser Nosferatu à l'ouverture grinçante de son cercueil ? Peut-être rêvez-vous de vous réincarnez en chauve-souris ? Le cas échéant - ou non d'ailleurs -, procurez-vous incessamment l'album unique et exceptionnel du Marquis de Kadavre, sobrement intitulé Draculé Mondain. Visitez à loisir les cryptes musicales délicatement ornées de ce disque ! Explorez ses jungles moites où subsistent d'horribles pratiques mêlant beats et vaudou ! Vautrez-vous dans les canapés moirés de ses salons XIXe merveilleusement délabrés et envahis de toiles d'araignée samplées ! Bref, savourez les atmosphères à la fois délicieusement désuètes et électroniquement baroques de cet opus qui vous plongera dans une noire langueur ! 
Mais, se demande le candide, quels alchimistes sublimes ont pu réaliser ce parfait nectar « lounge gothique » ? Vous voyez juste si vous estimez qu'ils ne sont pas nés de la dernière pluie acide ! Car derrière le décadent Marquis se cache le travail quinquennal des talentueux disciples de la secte qod labL, qui vous ont déjà envoûtés à maintes reprises au travers de vos propres enceintes, voire en live. 
Enfin pour conclure cet éloge funèbre, et alors que, déjà, mes canines rayent le parquet, je vous suggérerais en toute subjectivité de consommer sans modération, c'est-à-dire en boucle, la quatrième plage de cet album, intitulée « Et sur ta joue coule une larve », consommation à laquelle je m'adonne moi-même avec délectation et ce pour des siècles et des siècles...

Guillaume / 08-09-2006

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